UBS n'en a pas fini avec la durabilité
A son assemblée générale, Actares félicite UBS pour les objectifs de durabilité qu'elle s'est fixés dans la gestion de fortune. Mais on est encore loin d'une orientation comparable pour les financements dans le secteur de l'énergie. Un retrait du domaine des énergies non renouvelables n'est pas envisagé. Et encore moins une analyse globale de l'empreinte climatique des activités de la banque.
L’orientation d’UBS vers une pratique plus durable des affaires est fondamentalement satisfaisante. UBS souhaite jouer dans le monde un rôle de chef de file de la gestion de fortune durable. Selon ses propres déclarations, un tiers de tous ses propres investissements serait déjà orienté en fonction d’objectifs de durabilité.
Avec sa stratégie climatique, UBS s’engage à ne plus financer de nouveaux projets de centrales électriques à charbon dans les Etats riches membres de l’OCDE. Dans les Etats non membres de l’OCDE, seuls les projets de centrales à charbon peuvent être soutenus qui mettent en œuvre des technologies hautement efficaces et à faibles émissions. UBS veut significativement limiter ses activités de crédits et sur le marché des capitaux pour le secteur des mines de charbon à ciel ouvert.
Actares regrette qu’aucun chiffrage concret à ce sujet ne soit communiqué, et qu’aucune stratégie ne soit définie pour organiser un retrait ordonné du charbon, du pétrole et du gaz. Si l’on en croit le Fossil Fuel Report 2018 de Banktrack, UBS est encore très engagée dans le financement d’entreprises qui promeuvent les énergies fossiles. L’objectif de l’Accord de Paris sur le climat de limiter le réchauffement à 1,5° C, pour lequel le secteur de la finance devrait fournir une contribution essentielle, est ainsi loin d’être atteint. Selon une étude de la Confédération, les investissements de la place financière suisse contribuent actuellement à une augmentation de température de 4 à 6° C. D’autres banques européennes, et surtout des assurances, sont bien au-delà.
Il ne s’agit pas dans de cas des risques liés seulement au changement climatique. Les investissements dans les mines et les centrales à charbon font particulièrement toujours plus partie des domaines financiers à hauts risques.
Actares demande à UBS :
• d’adapter sa stratégie d’investissements aux objectifs climatiques des Accords de Paris,
• de renoncer mondialement au financement de l’économie du charbon et de
• de planifier un retrait ordonné de ses engagements actuels dans le domaine du charbon et d’engager ce processus.